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Volkswagen ID.4 : une Tiguan 2.0 ?...

il y a 2 ans

Après la compacte ID.3, VW enrichit sa gamme électrique d’un SUV compact : l’ID.4, un modèle qui se verrait bien remplacer le Tiguan dans le cœur des familles. Mais en a-t-il vraiment les moyens ?

Avec ses 4,58 m hors tout, l’ID.4 est 32 cm plus long que l’ID.3 et dépasse même de 8 cm le Tiguan. Mais le pavillon 6 cm plus bas de l’ID.4 étire visuellement la ligne de ce « beau bébé » qui tient dès lors plus du crossover que du baroudeur massif. Autre caractéristique majeure : la plateforme MEB sur laquelle repose le nouveau venu permet d’intégrer les batteries dans le plancher pour libérer beaucoup d’espace à bord. Du coup, le dégagement pour les jambes des passagers arrière est gigantesque et le coffre (543 litres) est aussi vaste que pratique.

Le prix de la «modernité»

A l’avant, l’ID.4 corrige les critiques de qualité émises envers l’ID.3. Ici, les matériaux sont soignés malgré quelques plastiques creux et l’assemblage est net. En revanche, dans sa chasse au poids (et aux coûts…), Volkswagen a oublié en chemin quelques équipements comme l’accès mains-libres ou le hayon électrique sur notre version d’essai, la 1st Edition, pourtant vendue plus de 47.000€. De plus, dans son souci de faire « moderne », la marque a simplifié à l’extrême le tableau de bord. Cela oblige à passer par l’écran pour la moindre commande, ce qui multiplie les manipulations pour tout… et n’importe quoi ! Pas sûr que tout cela soit très bon pour l’attention au volant. Quant à la commande de boîte de vitesses, en forme de gros commodo solidaire du combiné d’instrumentation, son usage n’est guère aisé en roulant, mais il faut pourtant y recourir pour activer le mode B, seul moyen de moduler la récupération au lever de pied.

Régénération intelligente

En vérité, ce dernier constat n’est pas tout à fait exact. Car, pour la régénération, il y a également le mode D. Avec lui, elle peut se moduler « toute seule » en fonction des différents éléments envoyés pas les capteurs et les caméras périphériques. Ainsi, lorsqu’un véhicule est détecté devant, l’ID.4 ralentit pour garder la distance de sécurité nécessaire. Au contraire, si la voie est dégagée, il se mettra en roue libre pour économiser un maximum d’énergie. Mieux : si une limitation de vitesse est détectée (via le GPS ou un panneau indicateur), la voiture recommandera de soulager la pédale de droite et, bonne fille, elle décélèrera de manière à ce que vous respectiez la signalisation routière.

Un modèle qui pèse

Comme l’ID.3, l’ID.4 disposera rapidement d’une gamme complète de finitions et de motorisations. Pour l’heure, l’offre s’articule autour de moteurs de 109 kW (150 ch) et 125 KW (170 ch) alimentés par une batterie de 52 KWh ou un bloc plus puissant de 150 kW (204 ch) associé à une batterie de 77 kWh nets. C’est cette dernière configuration qui anime notre voiture d’essai, créditée d’une autonomie totale de 520 km. Dans les faits, après nos quelques jours de test et des parcours aussi variés que l’autoroute, la ville et les chemins de campagne, nous avons relevé entre 19,8 et 24,5 kWh/100 km pour une moyenne générale de 21,7 kWh/100 km en adoptant une conduite souple, mais sans chercher l’éco-conduite à tout prix. De quoi tourner autour de 400 km réels : des valeurs honnêtes pour un véhicule de ce gabarit… et de ce poids. Parce que, loin d’être une ballerine, l’ID.4 affiche plus de 2,1 tonnes sur la balance. Cela se ressent malheureusement dans les virages, au freinage et sur routes dégradées. Avec un tel rapport poids/puissance, inutile de préciser que le mode Sport n’apporte rien à la conduite. On préfèrera amplement rester en Comfort ou en Eco, bien mieux adapté au comportement feutré qu’on est en droit d’espérer. C’est donc en adoptant une conduite paisible et prévenante qu’on tirera le meilleur parti de ce grand SUV, que ce soit sur le plan de l’autonomie ou de l’agrément, en appréciant notamment le rayon de braquage réduit qui confère une maniabilité insoupçonnée au regard des dimensions. Et pour les longs trajets ? Pas de panique, l’ID.4 admet des charges jusqu’à 125 kW, lui permettant de regagner 80% de sa capacité en 40 minutes.

Conclusion

Spacieux, doté d’une autonomie cohérente et agréable sur la route, l’ID.4 pourra parfaitement remplir ses attributions de premier véhicule de la famille. Dommage que son ergonomie compliquée assombrisse un peu le tableau. n

+

Habitabilité géante

Agrément routier global

Autonomie réelle en conduite souple

Rayon de braquage et maniabilité

 

Ergonomie générale loupée (boîte, multimédia…)

Poids élevé

Lacunes d’équipements à ce prix (accès mains-libres, hayon électrique…)

 

 

La Volkswagen ID.4 1st en quelques chiffres

Moteur

électrique, 204ch, 310Nm à 1.800 tr/min

Transmission

aux roues arrière

Boîte

automatique monorapport

L / l / H (mm)

4.580 / 1.850 / 1.630

Poids à vide (kg)

2.124

Volume du coffre (l)

534

Batterie (kWh)

77

Autonomie (km)

520

0 à 100 km/h (sec)

8,5

Puissance

204 ch

Vitesse maxi

160 km/h

Conso mixte

17,2 kWh/100 km

Autonomie (WLTP)

520 km

Prix

47.700€ TVAC

 

 

Mots-clés: E-market Actualités
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